- émotivité
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• 1877; de émotif♦ Capacité de réagir par des émotions. — Caractère d'une personne émotive. ⇒ impressionnabilité, sensibilité. Un enfant d'une grande émotivité. — Caractérol. Un des éléments essentiels du caractère (opposé à activité). « L'émotivité doit entraîner l'attachement du sujet ému à ce qui l'émeut » (Le Senne).Synonymes :- hypersensibilité- sensibilitéContraires :- apathie- indifférence- insensibilitéémotivitén. f. Caractère d'une personne émotive.|| PSYCHO Un des éléments de l'affectivité, qui traduit l'aptitude de l'individu à réagir aux impressions perçues.⇒ÉMOTIVITÉ, subst. fém.A.— Aptitude à éprouver des émotions; niveau de sensibilité, degré suivant lequel chaque personne est capable de s'émouvoir. L'émotivité d'un enfant, d'un artiste. Il [Byron] avait une émotivité formidable : il était perméable à toutes les puissances qu'a la vie pour nous affecter (BARRÈS, Amori, 1902, p. 67) :• Au sens le plus général, l'émotivité mesure la sensibilité à l'ébranlement d'un psychisme individuel, que la source de l'ébranlement soit interne ou externe. On pourrait aussi la nommer irritabilité psychique, par analogie avec les propriétés de la matière vivante.MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 225.— Spéc., PSYCHOL. L'un des critères qui permet l'analyse et le classement des caractères (v. émotif B, emploi subst.).B.— En partic. Aptitude à s'émouvoir facilement, à réagir trop vivement aux stimuli même très faibles, caractérisée aussi par une insuffisance de l'inhibition, une incapacité à s'adapter aux situations nouvelles, imprévues. Émotivité déréglée, extraordinaire; être d'une folle émotivité. Synon. hyperémotivité, impressionnabilité; anton. impassibilité, indifférence, sang-froid. Le pôle d'émotivité maxima, le retentissement prolongé des émotions (MOUNIER, Traité du caractère, 1946 p. 231). Walter est (...) d'une émotivité démesurée; sauf à la défiance, il ne possède aucune retenue. Il hennit (MORAND, Eur. gal., 1925, p. 32).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1877 (LITTRÉ Suppl.). Dér. de émotif, émotive; suff. -ité. Cf. aussi l'angl. emotivity, dès 1854 (HICKOK, Ment. Philos., 176 ds NED : Emotivity [is a] term for the capacity of feeling). Fréq. abs. littér. :202. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : néant, XXe s. : a) 77, b) 812.
émotivité [emɔtivite] n. f.ÉTYM. 1877; de émotif.❖♦ Capacité de ressentir des émotions. — Caractère d'une personne émotive. || C'est un enfant d'une grande émotivité. ⇒ Impressionnabilité, sensibilité.1 La femme est plus émotive que l'homme ou tout au moins manifeste davantage son émotivité. Chez elle, certaines stimulations donneront des réactions inexistantes chez l'homme.A. Binet, Vie sexuelle de la femme, p. 42.♦ Caractér. Un des éléments essentiels du caractère (opposé à l'activité). || L'émotivité est l'une des bases essentielles de l'affectivité.2 (…) aucun événement subi par nous (…) ne peut se produire sans nous émouvoir à quelque degré, c'est-à-dire sans provoquer dans notre vie organique et psychologique un ébranlement plus ou moins fort (…) Dans l'ordre de la connaissance l'émotivité doit entraîner (…) l'attachement du sujet ému à ce qui l'émeut.René Le Senne, Traité de caractérologie, p. 63.❖CONTR. Inémotivité.COMP. Hyperémotivité.
Encyclopédie Universelle. 2012.